Comment repérer les obstacles à la communication? Partie 2

Comment repérer les obstacles à la communication? Partie 2

Cliquez ici pour accéder à la première partie de l’article

Que faire?

 

Avez-vous déjà vécu l’expérience suivante?

Vous dites quelque-chose à quelqu’un. Il ne dit rien, mais dans son attitude ou son regard, vous comprenez immédiatement qu’il pense que vous êtes à côté de la plaque… Voire même, il vous répond positivement… et votre intuition vous dit qu’il ne pense pas un mot de ce qu’il vous dit.

Notre pensée se reflète dans notre langage para-verbal.

Donc, plus de jugement, de critique, de comparaison, de menace, de punitions/récompenses, … Toutes ces formes de langage, de communication sont ce que nous avons appris depuis le plus jeune âge. C’est habituel pour nous de nous exprimer comme ça, et il faudrait balayer toutes ces habitudes? Ne même plus penser comme ça?

 

La CNV a l’avantage d’être pragmatique:

4020337474_db959c8938_z[3][4]

Si l’on a ne fusse que 3% de conscience de ces jugements*, on peut prendre du recul; la distance nécessaire pour les transformer en un langage qui sera respectueux et au service de notre vie. Nous allons utiliser nos jugements pour ce qu’ils sont: de précieuses indications sur ce à quoi nous aspirons.

 

Crédit photo: Laurent Mataillet

4 étapes pour “traduire” nos jugements:

1. Formuler une observation claire, concrète et neutre des faits

Ex: C’est la deuxième fois d’affilée qu’il arrive à la réunion avec 20 minutes de retard.

Une observation concrète et claire des faits est une base sur laquelle s’appuyer: s’il n’y a pas d’interprétation mais juste les faits, nous prenons du recul par rapport à la situation. Lorsque nous nous exprimerons, nous serons plus facilement d’accord sur cette base.

La neutralité est importante: s’il y a un reproche ou un jugement, nous risquons de nous couper de nos besoins et de notre responsabilité… et notre interlocuteur risque d’automatiquement se mettre dans une position de défense et de ne pas écouter la suite. (Cliquez pour plus de précisions sur les OBSERVATIONS )

2. Prendre conscience de comment nous nous sentons par rapport à cette situation

Ex: Je suis agacé

Pour trouver comment nous nous sentons, nous pouvons nous aider de nos jugements. Nous pouvons écrire ou prendre conscience de tout ce qui nous passe par la tête à propos de la personne ou de la situation, et nous dire: “Comment est-ce que je me sens quand je pense ça?”

Cela nous permettra ensuite d’ouvrir la porte sur l’étape suivante: nos besoins qui sont la cause de nos sentiments.

Notre sentiment permet à la personne en face de nous de savoir où nous en sommes. On fait directement suivre le besoin parce qu’il est la cause de nos sentiments. A fortiori si l’on a utilisé un sentiment qui pourrait être pris comme un reproche: par exemple dans ce cas-ci, la personne qui entend “agacé” risque d’automatiquement penser “à cause de moi” si le besoin n’est pas mentionné directement. (Pour plus de précisions sur les SENTIMENTS, cliquez ici – A venir)

3. Voir quels besoins sont à l’origine de ces sentiments: à quoi aspirons-nous?

Ex: Parce que j’aimerais faire un meilleur usage de mon temps et mon énergie (et répéter ce que j’ai dit n’y contribue pas).  J’ai besoin de fiabilité: de savoir que je peux compter sur la participation de chacun. J’ai donc aussi besoin de collaboration dans l’équipe.

Nous pouvons nous aider de nos sentiments (et de nos jugements) pour trouver nos besoins. Nous pouvons  nous dire: “A quoi est-ce que j’aspire dans cette situation?” Le besoin est quelque chose d’abstrait et qui existe indépendamment de la personne qui se trouve en face de nous.  Le besoin est très important parce que nous partageons tous les mêmes besoins. Par exemple, des besoins de calme, de liberté, de confiance en soi, d’attention, d’authenticité, de sens, de jeu, d’harmonie, … C’est donc en entendant notre/nos besoins, que la personne pourra se relier à nous et comprendre ce qui est important pour nous. (Pour plus de précisions sur les BESOINS, cliquez ici – A venir).

4. Formuler une demande: de connexion ou d’action

Lorsque l’on fait ces étapes mentalement, il arrive souvent que l’on se fasse une demande à soi-même. Par exemple, ici: “Je vais aller lui parler à la fin de la réunion pour lui dire ce qui est important pour moi (voir point 3.) et voir si on peut trouver une solution pour qu’il arrive à l’heure”

Lorsque l’on fait une demande à l’autre, on peut faire une demande de connexion ou d’action.

Exemple de demande de connexion: Qu’est-ce que ça te fait quand je te dis ça?

Exemple de demande d’action: Serais-tu d’accord de mettre un rappel 15 minutes avant la réunion pour être sûr d’arriver à l’heure?

Une demande d’action est concrète, réaliste/réalisable, négociable, et positive. J’entends par positive: formulée positivement. On demande à l’autre de faire quelque chose. On ne lui dit pas ce que nous ne voulons pas, nous lui disons ce que nous voulons qu’il fasse. (Pour plus de précisions sur les DEMANDES, cliquez ici – A venir)

 

 

Pour voir plus en détail comment s’exprimer quand quelque-chose nous dérange, voir:

Article sur l’AUTO-EMPATHIE (écoute de soi pour y voir plus clair) – A venir

Article sur l’ EXPRESSION honnête – A venir

Les quatre étapes ci-dessus sont présentées et expliquées dans les articles qui y sont associés.

Cliquez sur les liens suivants pour accéder directement à ces articles:

  • OBSERVATION
  • SENTIMENT (A venir)
  • BESOIN (A venir)
  • DEMANDE (A venir)

 

* J’ai repris cette expression d’ Anne van Stappen, docteur en médecine, formatrice certifiée en Communication NonViolente et auteure.

One thought on “Comment repérer les obstacles à la communication? Partie 2

Les commentaires sont clos.

Les commentaires sont clos.